Livret pédagogique sur l’esclavage Outre-Atlantique et la traite négrière occidentale
Le Collectif 161 regroupe depuis 2009 des associations d’afro-descendants originaires d’Afrique, des Caraïbes et de l’Océan Indien.
Cette initiative de regroupement est née, à la suite de la loi dite Taubira qui reconnaît l’esclavage et la traite comme crimes contre l’humanité d’une part et de la proclamation du 10 Mai de chaque année comme date de commémoration officielle de leurs abolitions en France d’autre part.
Au sein du Collectif, considérant l’opportunité de la commémoration portée par l’Etat français, nous avons initié une réflexion sur le long terme et non de manière factuelle, pour enfin construire des schémas dans lesquels nous nous reconnaîtrions.
Il devenait en effet important, de comprendre et d’appréhender le traitement particulier de la représentation dans la mémoire collective, l’histoire de l’esclavage qui plaça l’Afrique, les Caraïbes et les Amériques au creuset d’un monde déjà globalisé.
Au travers des trajectoires de cette histoire, avec parfois des segments contrefaits, nous nous attachons à la reconstitution des identités dispersées dans ce qui est devenu pour nous un projet social répondant au triptyque suivant : esclavage/traite, Mémoire collective, Identités.
Ainsi, nous nous attachons lors de ce rendez-vous annuel à ancrer chacun de nos projets à ce socle que nous ne cesserons d’interroger, d’explorer et d’inventorier. C’est pour le moins l’une des références qui permette de sonder la vraie portée des mots, des témoignages et d’apprécier la valeur de la vie à laquelle s’attachait nos aïeux jusqu’au sacrifice en passant, par l’arrachement brutal, le marquage au fer comme du bétail, une traversée du Milieu vers un inconnu loin d’être prospère.
Malgré tout, la force de vie qui habite tout individu face à l’injustice, l’aide à se transcender jusqu’à la reconquête de la liberté, celle octroyée pour tous, à l’image des luttes engagées par le peuple d’Ayti.
Nous avons besoin de reconstituer cet immense héritage pour nous réparer nous-mêmes et pour notre unité sociale si transgressée et fragilisée. Il est par conséquent urgent qu’au 21ème siècle que sa transmission soit fidèle, dénuée de tout tropisme, de négationnisme pour une meilleure compréhension entre les Hommes, forgés dans le même moule jusqu’à preuve du contraire.
Cette histoire appartient donc tout autant à l’humanité qui a été de ce fait elle-même humiliée et lésée. Elle doit donc de ce fait être connue, enseignée avec l’éclairage juridique qui est le sien et aussi être largement partagée.
La ville de Toulouse représentée par Monsieur Jean-Paul Makengo, adjoint au Maire, avait proposé au Collectif 161, d’engager une réflexion sur l’élaboration d’un livret pédagogique sur l’esclavage et la traite afin de contribuer à une meilleure connaissance de cette histoire.
Le projet de livret pédagogique est conçu par Mlle Janaïne Golonka et porté par le Collectif161. Il est une réponse concrète que le CRANMP est heureux d’introduire pour financement à La Mairie de Toulouse en sa qualité de porteur des projets 2013 de ce même Collectif161.
Ce projet est techniquement validé dans sa forme, l’organisation, le découpage et l’articulation de son contenu. Il donne une idée parfaite de la charge de travail qu’il implique et donc de son coût brut de réalisation. Il constitue un dossier d’agrément autorisant la poursuite de la finalisation du projet.
Il s’adresse à un public adulte mais il est aussi suffisamment ouvert à une déclinaison à la cible scolaire plus largement.
Le Collectif161 et la conceptrice sont tombés d’accord pour s’entourer d’un comité scientifique en cours de constitution dont la liste sera communiquée à la Mairie.
Pour le Collectif161
Le CRANMP porteur projets 2013 du Collectif161, son Président,
Dominique NITOUMBI
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